lundi 23 novembre 2009

Des cadres en quête de sens









Certains salariés sont restés longtemps prudents vis-à-vis du concept de RSE, considéré comme une nouvelle mode, une de plus, dans le management. Chez les cadres néanmoins, ce nouveau concept, rapidement perçu comme un moyen de revaloriser leur fonction, a fait des émules.


L’Initiative internationale pour la responsabilité sociale des cadres (IRESCA) est apparue après la publication d’un Manifeste en 2003, porté par des cadres, le mouvement syndical et des associations d’entraide et de solidarité internationale d’étudiants et de jeunes professionnels. Elle visait selon ses propres termes à rompre un double silence : la perte de parole des cadres au sein de l’entreprise et la manière dont les entreprises communiquent sur la responsabilité sociale, sans offrir à l’encadrement les moyens effectifs d’exercer leurs responsabilités. Face à ce malaise, les cadres expriment la volonté « d’avoir les moyens d’assumer les responsabilités que leurs confèrent leurs savoirs, leurs savoir-faire et leur place dans les entreprises, les administrations, les laboratoires. Cet exercice de la responsabilité vise à construire un monde plus solidaire, plus humain et des modes de développement plus durables ».

Sept institutions ont signé une charte : le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD), le Centre des jeunes dirigeants et des acteurs de l’économie sociale (CJDES), l’Ecole de Paris du management, la CFDT Cadres, l’Union générale des Ingénieurs cadres et techniciens (UGICT-CGT), Ingénieurs sans frontières (ISF France) et la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme (FPH).

Le CJD, dont l’origine remonte à 1938, préfère à la notion de développement durable celle de « Performance globale » dans la mesure où elle ne cloisonne pas la recherche d’une performance économique d’un côté et la préoccupation du social et de l’environnement d’un autre. Elle vise l’équilibre entre l’économique, le social, l’environnemental. C’est en cela qu’elle est « globale ».

Malgré des intérêts parfois opposés, certains syndicats ont opéré un premier pas vers le monde associatif, comme on l’a vu lors des débats autour de la Directive REACH. De même, la CGT s’est retrouvée en compagnie de Greenpeace, la FIDH et Ban Asbestos lors de la campagne sur le désamiantage du porte avion Clémenceau. Leur revendication portait sur « la mauvaise gestion par la France de ses navires pollués en fin de vie » et de la lutte « contre les conditions déplorables dans lesquelles travaillent les ouvriers des chantiers de démolition en Inde ou au Bengladesh ».

La RSE ayant une forte dimension sociale, ONG et syndicats de salariés ont commencé à dialoguer de plus en plus étroitement depuis quelques années. Geneviève Sevrin, présidente d'Amnesty France, et François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, ont signé un accord de partenariat le 26 novembre 2004. Cet accord prévoyait, en autre, 3 à 4 interventions annuelles co-signées par les deux parties et envoyées par la CFDT à ses adhérents.

Pour aller plus loin :

Un test est mis en ligne sur le blog du réseau Iresca pour vous aider à mesurer votre degré de connaissance an matière de responsabilité sociale. Ce questionnaire comprend 30 questions réparties sur 4 pages qui abordent : votre profil, vos connaissances, vos actions en tant que cadre, le fonctionnement de votre entreprise et enfin vos attentes.

http://blog.reseau-iresca.net/2009/06/15/5/

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