dimanche 4 février 2018

La zoothérapie a toujours intéressé le corps médical

Selon Passeport Santé, la zoothérapie, ou thérapie assistée par l’animal, est un programme structuré d’interventions ou de soins qu'un thérapeute prodigue à son patient, avec l'aide ou en présence d'un animal. 

Elle vise à maintenir ou à améliorer la santé des personnes souffrant de divers troubles, aussi bien physiques que cognitifs, psychologiques ou sociaux. L’homme a reconnu le potentiel de la médiation animale depuis la nuit des temps. 

En voici un petit rappel historique : 

Au Vème siècle avant J.-C., Xenophon écrivait que « Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps mais aussi pour l’esprit et pour le cœur ».

Pour Hippocrate, le rythme du cheval est bon pour la santé, notamment pour la tonicité des muscles, à condition que cet exercice soit réservé à des patients ne présentant aucun risque.

Le premier programme de zoothérapie remonterait au IXème siècle dans la ville de Gheel en Belgique. La garde d’oiseaux était confiée à certains malades pendant leur convalescence. Le but recherché était de contribuer à leur redonner un minimum de confiance en eux-mêmes.

Au XVIIIème, Diderot constate que « l’équitation peut être employée utilement pour la conservation de la santé et son rétablissement. Le mouvement du corps que procure l’équitation peut être très salutaire ».

En 1792, en Angleterre, William Tuke fonde le York Retreat, institution pour malades mentaux, dans laquelle les patients sont traités plus humainement. En outre, ces derniers devaient aussi prendre soin des animaux intégrés dans l’établissement (volailles, lapins). Avec profit, puisque William Tuke notait alors que cela redonnait confiance aux patients et leur permettait d’avoir une attitude moins désordonnée.

1845 : Le premier combat de la Société Protectrice des Animaux (SPA) créée par le médecin Etienne Pariset portait sur la protection des chevaux que les cochers parisiens maltraitaient.

1854 : Pendant la guerre de Crimée, Florence Nightingale, pionnière des techniques infirmières modernes, gardera une tortue à l’hôpital dans les faubourgs de Constantinople après avoir observé son impact sur la réduction de l’anxiété et le regain de moral des soldats britanniques blessés.



1867 : A Benfield en Allemagne, une institution pour épileptiques innove. Outre l’équitation thérapeutique, les programmes comprennent un parc de jeux, des chiens, des chats et des oiseaux en cage.

1870 : La thèse de doctorat de R. Chassaigne porte sur l’utilité de l’équitation thérapeutique dans le traitement de l’hémiplégie, de la paraplégie et d’autres troubles neurologiques.

XXème siècle : après la Première guerre mondiale, les infirmières du Pawling Army Air Force Convalescent Hospital de New York ont utilisé des chiens comme aide à la thérapie pour les soldats traumatisés.



1952 : Regain d’intérêt pour l’équitation thérapeutique lors de la victoire de la cavalière danoise Lis Hartel aux jeux olympiques d’Helsinki dans l’épreuve du dressage. L’équitation lui a permis de lutter contre la poliomyélite.


 1953 : Boris Levinson, psychiatre américain, est l’un des grands initiateurs à avoir découvert les possibilités de l’animal en thérapie. Il a remarqué par hasard l’influence positive de son propre chien sur un jeune patient autiste. L’enfant, complètement mutique, refusait toute communication avec le monde extérieur. Resté par mégarde dans le cabinet, son chien s’approcha du garçon, le renifla, le lécha. Et là, contre toute attente, l’enfant, pour la première fois, s’exprimera avec le chien. Il demandera même à revenir pour le revoir.

Années 60 : les premiers centres équestres délivrant la médiation équine ouvrent aux Etats-Unis.

En 1967, le Français Hubert Lallery, kinésithérapeute, et cavalier, fait sa première observation concernant une jeune fille atteinte de la maladie de Little (paraplégie spasmodique).

Dans les années 70, les chercheurs britanniques Mugford et Mc Kominsky, installèrent des perruches chez des hommes âgés de 75 à 81 ans vivant seuls. Ils constatèrent dans 60% des cas un arrêt des plaintes sur leurs difficultés et problèmes de santé, ainsi qu’une amélioration en termes de sociabilité.

Depuis 1971, la Fondation Adrienne et Pierre Sommer poursuit deux objectifs. Soulager la souffrance humaine, et améliorer la relation complexe qu’entretiennent l’animal et l’homme.
 

Dans les années 1980, Israël intègre l’équithérapie dans un parcours de soin pour guérir le stress post-traumatique d’anciens soldats et de civils victimes d’attentats.

En 1986, Renée de Lubersac, psychomotricienne et psychothérapeute, fonde la Fédération Nationale de Thérapies avec le cheval, dont le siège est à Vincennes.

En 2013, la Fondation de France a remis un prix à l'association Hugo B, pour son intervention d'équithérapie à la maison centrale d'Arles, menée en partenariat avec l'administration pénitentiaire. 2014 : Le métier d’équicien est reconnu par le RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles).  

Fin

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